Maïs hétérogènes Travailler la ration au cas par cas

Encore une année atypique. Même au sein d’une petite région, il est difficile de qualifier la récolte 2016, tant les maïs sont disparates. Le rendement français moyen est convenable, la qualité est elle aussi globalement correcte, bien qu’un peu moins bonne qu’en 2015. Toutefois, selon la date de semis, le type de sol, l’irrigation ou les conditions climatiques, les résultats sont extrêmement hétérogènes.

Une météo capricieuse

L’été sec et les températures élevées ont accéléré la maturation de fin de saison. Choisir le bon moment pour ensiler s’est avéré compliqué. Souvent lancés trop tard, les chantiers aboutissent à des taux de matière sèche (MS) très élevés. Chez Marie-Christine Blauwart, à Lecelles dans le Nord, le maïs atteint 41,6 % de MS (lire p. 65). Gare à l’échauffement des silos à l’ouverture ! Dans le Centre et l’Est, la sécheresse de fin d’été est arrivée comme une double peine après les pluies abondantes du printemps, qui avaient mis à mal certains semis.

Analyse indispensable

Aucune tendance générale ne se dégage, que ce soit en termes de rendement, de matière azotée ou de teneur en amidon. A l’unanimité, les nutritionnistes préconisent de faire analyser son maïs ensilage (lire page 65). Les ajustements de la complémentation, le recours à des coproduits ou l’achat de fourrages supplémentaires se feront au cas par cas. Une solution choisie par Marie-Christine Blauwart a été de combler le manque de maïs prévu par la culture de dérobées.

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